Toujours caustiques, effrontés et drôles, parfois émouvants et souvent inquiétants, les monologues de Georges Feydeau semblent avoir été écrits ce matin-même, tant ils sont en résonance avec l’actualité et l'absurde de notre monde contemporain.

Après Les Chaises de Ionesco et Loin d'Hagondange, le Gai saVoir & Michel Allemandou reviennent sur la scène de La Lucarne pour présenter une petite dizaine d'entre eux.

Une sorte de stand-up ironique et distancé en forme de performance et de revue d'actualité.

Stand-Up ou Un monsieur qui n'aime pas les monologues de Georges Feydeau
du 04/11/2021 au 07/11/2021
Jeudi 4 novembre à 20h
Vendredi 5 novembre à 20h
Samedi 6 novembre à 19h
Dimanche 7 novembre à 15h30
Stand-Up ou Un monsieur qui n'aime pas les monologues
Création originale par Gai saVoir !!! théâtre
Mise en scène par Michel Allemandou
Interprété par Michel Allemandou
Toujours caustiques, effrontés et drôles, parfois émouvants et souvent inquiétants, les monologues de Georges Feydeau semblent avoir été écrits ce matin-même, tant ils sont en résonance avec l’actualité et l'absurde de notre monde contemporain.

Après Les Chaises de Ionesco et Loin d'Hagondange, le Gai saVoir & Michel Allemandou reviennent sur la scène de La Lucarne pour présenter une petite dizaine d'entre eux.

Une sorte de stand-up ironique et distancé en forme de performance et de revue d'actualité.
La pièce
Comme tout le monde, Georges Feydeau (1862-1921) a débuté tout débutant ! Il est encore lycéen lorsqu'il affûte sa plume en s'exerçant au genre en vogue dans les années 1880 : le monologue comique. Entre 1880 et 1916, le beau Georges en composera 22. Avec cette forme brève et percutante, il sortira très vite de l'anonymat. Il éprouvera aussi les quiproquos et autres ressorts du comique des futurs vaudevilles qui assureront le triomphe de ce dramaturge prolifique.

Ces exercices de style dans lesquels Feydeau révèle tout son génie, préfigurent les « seuls en scène » qui, avec les soliloques et les stands-up, redeviendront à la mode à la fin du XXème siècle.

De monologue en monologue, on retrouve en scène finalement toujours le même personnage. Qu'il se présente à la députation, parle des femmes, de l'éducation des enfants, cherche à retrouver sa jeunesse perdue ou à faire valoir ses idées sur le théâtre contemporain, c'est une sorte de Monsieur « tout le monde », beau parleur et égocentrique qui ne doute de rien. Tel Bouvard ou Pécuchet, il refait perpétuellement le monde.

La naïveté et la plus grande sincérité avec laquelle il exprime ses idées lui confèrent une parfaite humanité. Il ressemble à ses (et à nos) contemporains ; c'est bien en cela qu'il inquiète. Se heurtant à un monde en folie, l'absurdité de ses raisonnements donne à réentendre des mots étrangement modernes. Il devient emblématique de la médiocrité de tous les temps.

On l'a écrit, et les monologues le confirment, Georges Feydeau, en vérité, est bien l'un des précurseurs du théâtre de l'absurde.

Avec le soutien de la Commune de Villenave d’Ornon et du Conseil Départemental de la Gironde.
L'auteur - Georges Feydeau
Georges Feydeau connut une carrière théâtrale de près de quarante ans, contemporaine de la Troisième République.

Sa vocation est précoce : il compose sa première pièce en 1869, à l'âge de sept ans ! À quinze, il se jure de devenir le meilleur vaudevilliste de son temps.

Entre 1876 et 1880, il exerce ses talents d'imitateur et d'écrivain au sein d'une association d'amateurs organisant des spectacles : le Cercle des Castagnettes. Là, il affûte sa plume en s'essayant au monologue comique, un genre en vogue qui lui permet de rencontrer de jeunes comédiens (Coquelin, Galipaux...) qui interprèteront ses textes.

Sa première pièce est représentée en 1882. Il n'a alors que vingt ans. C'est un large succès et il abandonne définitivement les études.

Il triomphe en 1892 avec Monsieur chasse. Le quart de siècle suivant voit se succéder des titres qui seront autant de références dans le domaine du vaudeville : L'Hôtel du libre-échange, Le Dindon, La Dame de chez Maxim, La Puce à l'oreille,.... , un ensemble d'œuvres patrimoniales, traduites depuis et jouées dans le monde entier.

En septembre 1909, après une violente dispute avec son épouse Marie-Anne Carolus-Duran, qui a pris un amant à la suite des nombreuses infidélités de son cher Georges, il quitte le domicile conjugal pour s'installe « quelques jours » dans un palace tout proche de la gare Saint-Lazare, le Grand Hôtel Terminus.

Il en fera son domicile pour une dizaine d'années et les murs de sa chambre accueilleront des œuvres d'artistes devenus à la mode comme Van Gogh ou Utrillo bien qu'il ait vendu la majeure partie de son importante collection. Dans cet hôtel, il commence aussi à s'intéresser aux petits grooms de service qu'il fait apparaître dans ses pièces.

Il continue à écrire, renouvelant le genre du vaudeville par une étude plus approfondie des caractères dans des comédies de mœurs en un acte, comme On purge bébé, Mais n'te promène donc pas toute nue !, Feu la Mère de Madame…, présentées il y a quelques années par le Gai saVoir théâtre dans un spectacle intitulé « Le Petit théâtre du couple ».

Sa carrière d'auteur dramatique fait parfois oublier que Georges Feydeau fut aussi peintre et un remarquable collectionneur d'art.

Deux ans avant sa mort en 1921, il s'intéresse au cinématographe et projette d'écrire un scénario pour Charlie Chaplin. Les conséquences d'une vie d'excès l'en empêcheront.
Dates
 Jeudi 4 novembre à 20h
 Vendredi 5 novembre à 20h
 Samedi 6 novembre à 19h
 Dimanche 7 novembre à 15h30