Avec Purge, Prix de littérature du Conseil Nordique, Sofi Oksanen raconte le destin croisé de deux femmes, celui de Aliide soumise au diktat du bloc soviétique et de sa petite nièce Zara qui fuit la Russie pour se réfugier en Estonie. Derrière la grande histoire, celle du bloc de l'Est et de sa chute, surgit la petite histoire, celle de femmes qui ont du faire preuve de courage pour survivre aux différents pouvoirs en place sur cette période. Au départ les deux femmes ignorent tout l'une de l'autre, puis l'histoire se reconstruit, des secrets sont levés, des liens se tissent et avec l'espoir d'un avenir meilleur...
Création originale par la Compagnie Le meilleur des mondes Adaptation et mise en scène par Sandrine Hutinet Interprété par Romain Chassagne, Juliette Demaille, Solène Filhon et Kevin Roze
Avec Purge, Prix de littérature du Conseil Nordique, Sofi Oksanen raconte le destin croisé de deux femmes, celui de Aliide soumise au diktat du bloc soviétique et de sa petite nièce Zara qui fuit la Russie pour se réfugier en Estonie. Derrière la grande histoire, celle du bloc de l'Est et de sa chute, surgit la petite histoire, celle de femmes qui ont du faire preuve de courage pour survivre aux différents pouvoirs en place sur cette période. Au départ les deux femmes ignorent tout l'une de l'autre, puis l'histoire se reconstruit, des secrets sont levés, des liens se tissent et avec l'espoir d'un avenir meilleur...
La pièce
Le roman
Avec Purge, Prix de littérature du Conseil Nordique, Sofi Oksanen raconte le destin croisé de deux femmes, celui d’Aliide soumise au Diktat du bloc soviétique et de sa petite nièce Zara qui fuit la Russie pour se réfugier en Estonie. Derrière la grande histoire, celle du bloc de l’Est et de sa chute, surgit la petite histoire, celle de femmes. Pièce à succès en Europe du Nord, Purge devenu un roman, remporte un vif succès public et critique. Lauréat en 2010 du prix Femina étranger et du prix roman Fnac, il est traduit en plus de 40 langues.
Dans la presse
« Un roman magistral sur l'Estonie et son histoire déchirée »
L'express
« Une lutte avec le réel d'une violence insoutenable, époustouflant. »
Les lnrockuptibles
« Purge agit un peu comme le film de Florian Henckel von Donnersmarck, La vie des autres, il inquiète, il dérange, il captive .... Bref on ne l'oublie pas. »
Le monde
Le projet par Sandrine Hutinet
Nous sommes faits d'histoire(s).
Lorsque je suis arrivée à Berlin en 1997, je voulais tout savoir sur l'Est. J'avais conservé ma vision d'occidentale percevant la chute du mur comme la chute d'une grande idée. Très vite on m'a fait comprendre que 1989 avait été en fait une révolution libérant un peuple de quarante ans de dictature et permettant ainsi à des familles qui avaient été littéralement déchirées par !'Histoire de se retrouver. Je me suis familiarisée avec ce passé révolu, impalpable mais bien présent à travers le vécu des personnes de ma génération et de mes ainés. Ayant fait une école de Théâtre à Berlin, à l'école« Ernst Busch», anciennement à l'Est, j'ai été marquée par la culture est-allemande. J'étais fascinée par ce monde qui avait certes cessé d'exister mais qui se manifestait partout autour de moi. La population restait qu'on le veuille ou non divisée entre celles et ceux qui venaient de l'Est et celles et ceux qui venaient de l'Ouest.
Avec Purge, nous nous retrouvons en Estonie, c'est encore un peu plus à l'Est. Encore plus rude. Les conditions sont pires mais certaines choses fonctionnent avec les mêmes mécanismes. J'ai entendu parler à Berlin des viols des femmes allemandes par les soldats russes après-guerre, et les dossiers de la STASI n'ont rien à envier à ceux du KGB .... Il me semble important aujourd'hui d'évoquer ce pan de !'Histoire, jusque dans ses recoins les plus obscurs, ceux qu'on préférerait taire. On parle plus souvent de la condition des soldats, des hommes en tant de guerre ou sous .les dictatures ; on s'arrête moins sur le destin des femmes et ce qu'elles ont eu à subir.
Sofi Oksanen avec Purge a le courage de le faire. On ressent particulièrement dans le roman à quel point ces faits, ces histoires sont marquées par le sceau du secret lié à des sentiments de culpabilité et de honte. C'est peut-être à cet endroit que la violence continue de se manifester.
La force du détail dans certaines descriptions nous entraine dans un univers chargé où les femmes sont marquées à jamais par des actes causant des traumatismes difficilement réparables : des séquelles à vie ; des corps meurtris. On ressent des basculements qui s'opèrent et poussent les protagonistes tout comme les lecteur/trice.s dans un monde de peurs, de fantômes venant hanter le quotidien, surgissant de manière inopinée au détour d'une odeur, d'un bruit, d'un objet.
Sofi Oksanen a d'abord écrit la pièce puis le roman. J'en propose une troisième version en adaptant le roman pour la scène, tout en m'inspirant du squelette de la pièce. J'aime la dimension narrative du roman que je conserve dans l'adaptation théâtrale. Le côté introspectif. Ma démarche consiste à mettre en valeur l'univers et l'écriture de l'autrice. J'ai aussi souhaité intensifier la reconstitution d'une histoire familiale et tragique, complexe, où le viol des femmes se répète sur plusieurs générations et s'inscrit dans la grande Histoire, celle singulière d'un pays de l'ancien bloc soviétique, l'Estonie. La tension dramatique est générée par le suspense, par les informations qui
sont apportées au fur à mesure et qui permettent de reconstruire l'histoire comme on ferait avec un puzzle.
L'auteur - Sofi Oksanen
Sofi Oksanen est une écrivaine finlandaise née à Jyväslylä le 7 janvier 1977. Purge est son troisième roman. Avec Purge, Prix de littérature du Conseil Nordique, Sofi Oksanen prend l'histoire à bras le corps pour dire la soumission forcée de deux femmes mais aussi d'un pays, l'Estonie. Ce roman remporte un vif succès public et critique. Lauréat en 2010 du prix Femina étranger et du prix roman Fnac.
Purge traduit dans plus de 40 langues et qui défend avant tout la cause féminine, nous rappelle qu'en cas de bouleversement systémique, les femmes restent les premières victimes : leurs droits acquis difficilement peuvent être facilement bafoués.