Une mère et son fils se retrouvent pour un déjeuner. Quoi de plus banal et ordinaire. Stéphane est écrivain et Christiane, retraitée de La Poste.
Entre eux la communication est un art difficile et improbable. Les attentes de l'un font face au soliloque de l'autre. Ce qui devait être échange devient une succession d'incompréhensions et tourne à la confrontation.
Le temps passe et les sentiments sont bâillonnés. L'un s'exaspère, l'autre s'indigne. Tout les oppose et les oblige à se réfugier dans la provocation, les non-dits, sans jamais s'avouer vaincus. Tandis qu'affleurent les blessures de l'âme, les egos sont tranchants, les sentiments sont mis en abîme. le lien organique mère-fils se tend à tout rompre.
Dans ce huis clos, les échanges fusent à un rythme effréné. Le ton est tout à la fois caustique, incisif et donne un savoureux mélange d'autodérision, d'exaltation, de quant a soi, de force et de fragilité.
Le paroxysme semble atteint, la mécanique de l'invective s'emballe quant une amie vient interrompre ce tête-a-tête tournant à l'impasse.
Mère et fils s'abandonneront-ils enfin au lien qui les unit ?

Les représentations sont prévues au théâtre La Lucarne, en accord avec la nouvelle direction du théâtre.
Billetterie sur place au théâtre (espèces, carte bancaire ou chèque) ou disponible également sur BilletRéduc.

Le Lien de François Bégaudeau
du 09/03/2024 au 16/03/2024
Samedi 9 mars à 19h
Dimanche 10 mars à 15h30
Mercredi 13 mars à 20h
Jeudi 14 mars à 20h
Vendredi 15 mars à 20h
Samedi 16 mars à 19h
Le Lien
Création originale par L'Oeil
Mise en scène par Jean-Pierre Terracol, assisté par Josette Discazeaux
Interprété par Nicole Cazaux, Marie-Claude Gardien et Benoist Moreau
Une mère et son fils se retrouvent pour un déjeuner. Quoi de plus banal et ordinaire. Stéphane est écrivain et Christiane, retraitée de La Poste.
Entre eux la communication est un art difficile et improbable. Les attentes de l'un font face au soliloque de l'autre. Ce qui devait être échange devient une succession d'incompréhensions et tourne à la confrontation.
Le temps passe et les sentiments sont bâillonnés. L'un s'exaspère, l'autre s'indigne. Tout les oppose et les oblige à se réfugier dans la provocation, les non-dits, sans jamais s'avouer vaincus. Tandis qu'affleurent les blessures de l'âme, les egos sont tranchants, les sentiments sont mis en abîme. le lien organique mère-fils se tend à tout rompre.
Dans ce huis clos, les échanges fusent à un rythme effréné. Le ton est tout à la fois caustique, incisif et donne un savoureux mélange d'autodérision, d'exaltation, de quant a soi, de force et de fragilité.
Le paroxysme semble atteint, la mécanique de l'invective s'emballe quant une amie vient interrompre ce tête-a-tête tournant à l'impasse.
Mère et fils s'abandonneront-ils enfin au lien qui les unit ?

Les représentations sont prévues au théâtre La Lucarne, en accord avec la nouvelle direction du théâtre.
Billetterie sur place au théâtre (espèces, carte bancaire ou chèque) ou disponible également sur BilletRéduc.
La pièce
LE LIEN est une pièce en temps réel. C'est-à-dire que le temps de l'action et le temps de la représentation coïncident. Cette pièce ne raconte rien d'autre qu'un moment. Un bout d'existence dont le spectateur aura tous les éléments : les quatre-vingt minutes d'un dialogue entre Christiane et son fils Stéphane - finalement arbitré par Françoise, voisine et amie de Christiane.

Évidemment, entre mère et fils, le passif sentimental, positif ou négatif, est énorme. Ces deux-là se connaissent depuis au moins la naissance de l'un. Et pourtant ce qui compte, ici, c'est ce moment-là, pas un autre. C'est le dialogue de ce samedi où Stéphane est passé voir sa mère en province. La question de la pièce, que le théâtre est l'art le plus habilité à traiter, est celle de ce jour: comment se parler, ici et maintenant ? Puisque la vie trouve régulièrement un fils et sa mère à table, que peuvent-ils bien se dire?

Ma première pièce, Le problème, qui se déroulait en temps réel aussi, se tenait dans un espace familial. Sans doute le théâtre a-t-il souvent traité la famille parce que leurs espaces sont analogues. La famille c'est une unité de lieu - une maison, un appartement -, et des unités d'action qui jalonnent la vie domestique Des repas, surtout.

Stéphane déjeune chez sa mère. L'acte qui lance l'échange, ou les hostilités, est à la fois anodin et symbolique : il se lève de table. Et ne veut plus se rasseoir. Il ne touchera pas au fromage acheté pour lui. Il ne peut plus tenir cette conversation. Cette absence de conversation. Il va partir, dit-il, partir et ne plus jamais revenir.

Une heure vingt plus tard, il est encore là.

Qu'est-ce qui le retient? Quel argument irrésistible, et non formulé, s'oppose aux arguments parfaitement pertinents formulés par Stéphane pour étayer son désir de rompre le lien? Christiane le sait : c'est ce lien même. Christiane n'a qu'une chose à dire à son volubile rejeton, une chose intellectuellement faible et organiquement forte : elle est sa mère, il est son fils. Ce lien les unit, les attache, les ligote, les emprisonne, les protège, les rassure, les irrite, et fait d'eux des comparses à vie.

François BÉGAUDEAU - auteur
Quelques images
Le Lien
Le Lien - Comédiens
Dates
 Samedi 9 mars à 19h
 Dimanche 10 mars à 15h30
 Mercredi 13 mars à 20h
 Jeudi 14 mars à 20h
 Vendredi 15 mars à 20h
 Samedi 16 mars à 19h