Jeudi 30 septembre à 20h
Vendredi 1 octobre à 20h
Samedi 2 octobre à 19h
Dimanche 3 octobre à 15h30
Création originale par la Compagnie Théâtr'Action
Mise en scène par Jürgen Genuit
Dans la continuité de ses projets, Théâtr’Action projette pour la saison 2021/2022 une nouvelle création théâtrale, « Eiréné», projet franco-allemand, concept, traduction et mise en scène par Jürgen Genuit, commande d'écriture à Luise Rist, création musicale Hans Kaul. Un spectacle pour quatre comédiens, alliant théâtre et musique et questionnant les valeurs de la paix.
« Eiréné», est un projet franco-allemand en coproduction avec le « Boat-People-Project » de Göttingen. Le « Pfalzbau Theater » de Ludwigshafen et deux autres structures allemandes (à confirmer) sont également pressentis comme partenaires. L'auteur allemand Lutz Hübner a accepté le patronage du projet.
Côté français le projet a obtenu le « Prix de l'Initiative Européenne 2018 » décerné par la Maison de l'Europe de Bordeaux.
« Eiréné» intègrera des passages en français et en allemand tout en assurant une parfaite compréhension de l'intégralité du spectacle pour un public non germanophone.
Collaboration européenne, thématique engagée et citoyenne, dimension musicale et poétique, ce projet s'adressera au tout public à partir de 12 ans. La création sera accompagnée d'un vaste projet de sensibilisation, incluant notamment le volet des « ambassadeurs de la paix ».
Tentative de parler d'un texte qui n'existe pas… encore
Eiréné. Déesse de la paix en Grèce.
Eiréné. Prénom de jeune fille.
Eiréné. Prénom d'un jeune homme.
Eiréné. L'oiseau.
Il revient. Au nom des autres.
Il frappe à nos portes. Il demande peut-être asile.
Janvier 2020 ? Mai 2015 ?
Il cherche celles et ceux qu'il a perdus après que le napalm a incendié son village. Avril 1972 ?
Il a perdu tout repère dans les décombres de béton et de pierre sur le retour vers ceux qu'il a aimés. Mai 1945 ?
Il s'assoit à la table en bois, heureux de retrouver une pomme, puis un lit.
Un lit. Enfin. Après près de 1400 jours enfoncé dans la terre et la boue, dans le froid sous la pluie et sous le bruit fracassant et destructeur des schrapnels aveugles. Novembre 1918 ?
Il est à chaque fois face à deux autres. Un homme et une femme. Surpris de le trouver là. Troublés peut-être par sa beauté. Effrayés probablement aussi par celui qu'on ne connaît pas et qui peut représenter une menace. Ils ne savent pas très bien quoi faire de lui, et le renvoient alors sur son chemin d'errance.
Et c'est ainsi qu'Eiréné continue sa route. Ni les frontières, ni le temps n'ont encore une signification. Et c'est la présence de celle qui est peut-être sa mère, dont la voix et les notes composent la musique qui le rassure, qui le ramène à toutes ces petites choses qui valent simplement la peine d'être vécues. Ces choses qui s'appellent « amour » ou « bonheur », « harmonie » ou « sécurité »… Souvent naïves, parfois difficilement saisissables, tel un savon mouillé, elles semblent s'échapper, mais elles sont là, pourtant. Il suffit juste de s'arrêter pour les saisir. Pour les partager.
Eiréné. Son parcours y ressemble, mais ce n'est pas Beckmann de « Dehors devant la Porte » que nous rencontrons. Ce n'est pas le cri du désespoir qui résonne sur notre scène. C'est l'amour entre le fils et la mère qui triomphe face à la peur et la bêtise des autres. C'est la simple douceur qui nous prend par la main et qui nous fait traverser les murs de ce siècle pour nous montrer, à nous allemands, français, anglais, russes, américains, sénégalais, coréens, syriens, indiens, afghans… ce qui nous fait homme, ce qui nous fait femme, et ces choses essentiellement simples que nous partageons tous.
Elles sont nombreuses et souvent nous ne les voyons même plus.
L'une d'entre elles s'appelle Eiréné.
Jeudi 30 septembre à 20h
Vendredi 1 octobre à 20h
Samedi 2 octobre à 19h
Dimanche 3 octobre à 15h30